Pourquoi la polyarthrite rhumatoïde sévit 9/11 Les premiers intervenants

Il est bien documenté que les travailleurs qui ont répondu aux attentats terroristes du 11 septembre font face à des risques accrus pour la santé, y compris diverses formes de cancer, de maladies respiratoires et de problèmes de santé mentale.

Mais maintenant, les maladies auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde (PR) ont été ajoutées à leur liste d'inquiétudes.

AdvertisementAdvertisement

Une étude récente publiée dans la revue Arthritis and Rheumatology suggère qu'une exposition prolongée au site de travail zéro de New York pourrait contribuer au développement de maladies auto-immunes systémiques telles que la polyarthrite rhumatoïde. Ces maladies ont souvent des déclencheurs environnementaux ainsi que des composants génétiques qui jouent un rôle dans leur développement.

Alors que la PR était le diagnostic le plus commun parmi les répondeurs du 11/9 qui étaient impliqués dans l'étude, ce n'était pas le seul. D'autres états inflammatoires et rhumatismaux étaient prévalents, y compris le lupus, le syndrome de Sjögren, la sarcoïdose, la spondylarthrite, la myosite, la sclérose systémique, le syndrome des antiphospholipides et la granulomatose de Wegener.

Lire la suite: La dépression rend la lutte contre la polyarthrite rhumatoïde plus difficile »

publicité

9/11 et Autoimmunité: en chiffres

Plus de 55 000 sauveteurs et intervenants associés à Ground Zero se sont inscrits dans le registre de la santé du World Trade Center. Plusieurs initiatives et organisations ont été formées pour suivre les problèmes de santé aigus et à long terme auxquels sont confrontés les travailleurs du 11 septembre.

Des cas de cancer ont été signalés chez au moins 2 500 premiers intervenants. Les travailleurs au sol sont considérés comme ayant un risque plus élevé de développer un cancer de 15 pour cent que la population moyenne.

Les chercheurs qui ont découvert le lien Ground Zero / RA ont étudié 16 000 personnes. Ils ont déterminé que les travailleurs qui ont passé au moins deux mois à zéro sont deux fois plus susceptibles de développer la polyarthrite rhumatoïde que ceux qui ne sont pas impliqués dans le travail du 11 septembre. Les chercheurs ont également suggéré que pour chaque mois passé à nettoyer zéro, le risque d'une personne a bondi de près de 13%.

De toutes les maladies auto-immunes que les chercheurs ont associées à Ground Zero, la PR était la plus répandue, affectant 37% des personnes étudiées. Ce fait pourrait donner une nouvelle vie à l'idée que l'auto-immunité a une composante environnementale.

Lire la suite: Les entreprises de tests génétiques font du porte-à-porte à la recherche d'indices pour débloquer la PR, lupus »

Ce que les experts disent du lien

Selon un communiqué de presse sur l'étude, On ne s'attendait pas à un risque pour la PR et «souligne la nécessité d'une sensibilisation accrue des cliniciens à la possibilité de ces troubles auto-immunes et peut-être d'autres chez leurs patients masculins exposés au WTC."

PublicitéPublicité

Les hommes, en général, sont souvent sous-diagnostiqués avec des maladies auto-immunes comme la PR, car ces types de maladies affectent souvent les femmes plus. En fait, environ 75% des patients atteints de PR sont généralement des femmes. Cependant, un grand nombre des travailleurs du 11 septembre sont des hommes.

Une question sans réponse est de savoir si ces travailleurs masculins étaient prédisposés à ces maux.

Le développement d'une maladie auto-immune survient lorsqu'un individu ayant une prédisposition génétique entre en contact avec un facteur environnemental qui entraîne le système immunitaire de la personne à se battre. Dr David Borenstein, Centre médical de l'Université George Washington

«Nous savons que le développement d'une maladie auto-immune survient lorsqu'un individu ayant une prédisposition génétique entre en contact avec un facteur environnemental qui se traduit par le système immunitaire de la personne. David Borenstein, professeur de médecine clinique au Centre médical de l'Université George Washington à Washington, DC

Annonce

Il semble que travailler sur le site du World Trade Center ait accru ce risque qui était peut-être déjà présent. Borenstein met toutefois en garde contre le fait que tous ceux qui travaillent sur le site ne sont pas à risque de problèmes de santé prolongés.

"Une courte exposition n'était pas suffisante", a-t-il déclaré.

AdvertisementAdvertisement

On sait aussi que les gens qui étaient impliqués dans les efforts de sauvetage et de nettoyage du 11 septembre ont souffert de problèmes mentaux et émotionnels, y compris, mais sans s'y limiter, le syndrome de stress post-traumatique (TSPT). Borenstein explique que cette composante émotionnelle pourrait également jouer un rôle dans le développement de la polyarthrite rhumatoïde ou d'une maladie similaire.

"Le stress émotionnel chronique associé à l'augmentation des hormones du stress ou à la fatigue physique et mentale peut également déclencher une réaction", a-t-il déclaré.

Bill Gleason, de la World Rescuers Foundation du World Trade Center, a noté que les maladies comme la RA ne sont pas encore répertoriées parmi les maladies de santé les plus courantes chez les travailleurs zéro, bien que la suppression du système immunitaire puisse l'être.

Publicité

"Les affections rhumatismales et auto-immunes ne sont pas un élément communément rapporté, et ne figurent pas sur la liste des maladies reconnues de l'Institut national de sécurité et de santé au travail (NIOSH)", a-t-il déclaré. "La dépression du système immunitaire devient plus fréquente chez les sauveteurs qui ont une forte utilisation de stéroïdes, un effet secondaire connu du traitement, ce qui entraîne un taux plus élevé d'infection. "

Il a ajouté que cette question" n'est pas seulement un problème du WTC. "

PublicitéAnnonce

Lire la suite: Les scientifiques plongent dans le cerveau pour chercher Source du SSPT»

Ressources pour les patients:

Certains patients qui travaillaient sur le site du World Trade Center se battent pour avoir leur traitement couvert par un fonds spécial pour les travailleurs du 11 septembre. Il y a plusieurs fonds mis en place pour les victimes et les sauveteurs du 11/9. L'un des plus remarquables est le James L. Zadroga 9/11 Health & Compensation Act de 2010.

Selon le Health Watch 9/11 sans but lucratif, ce fonds "fournit une compensation financière pour toute personne (ou les proches de ceux qui sont morts) qui ont subi des dommages physiques ou ont été tués à la suite des attentats du 11 septembre 2001 ou des efforts de sauvetage, de rétablissement et de nettoyage."

D'autres ressources, registres et fonds remarquables comprennent le Registre sanitaire du World Trade Center, le Programme de santé du World Trade Center et le Fonds du volontariat du World Trade Center. Certains travailleurs ont peut-être eu droit à des indemnités pour accident du travail, à des indemnités pour blessures de longue durée ou à des prestations d'invalidité.

Selon Christina Spring de la CDC, RA n'est pas actuellement une condition couverte par le programme de santé du WTC. Si les traitements pour la PR ou des affections similaires seront couverts d'autres façons, ou si ces patients seraient indemnisés à l'avenir reste peu clair. Il serait probablement envisagé au cas par cas, et il pourrait être difficile de prouver le lien entre un diagnostic d'AR et le 11 septembre.